La marchandisation de notre société est en marche

Les orientations que prend le gouvernement sont un faisceau de mauvaises décisions pour notre mouvement d’éducation populaire et plus largement pour toutes les associations.

La baisse des dotations aux collectivités locales, la suppression de la réserve parlementaire, le gel des crédits de la cohésion sociale et de l’égalité des territoires et la diminution brutale de l’enveloppe budgétaire consacrée aux emplois aidés sont des pertes d’exploitation fatales dans les budgets des associations. Nous constatons déjà les dégâts sociaux engendrés par ces décisions prises pendant l’été. Pour la première fois depuis trente ans l’emploi associatif s’annonce en baisse. Sans financements publics les entreprises associatives ne pourront plus produire les services d’utilité sociale  dont notre société a tant besoin dans cette période de tensions.

Et pour la Ligue de l’enseignement du Val d’Oise, les difficultés s’accentuent avec la décision de renvoyer aux communes la responsabilité de financer les activités périscolaires  tout en réduisant leurs dotations. En conséquence, nous devons licencier 7 salariés (équivalents temps plein) qui encadraient des ateliers périscolaires et nous ne renouvellerons pas 13 bénéficiaires d’un emploi-aidé dans notre groupement d’employeurs GEANS.

Au bout de cette chaine constituée de  ces partenariats publics et associatifs, il y a l’usager, l’élève, le patient, le citoyen qui bénéficient des services produits. L’éducation, la santé, la culture, bien vivre ensemble, sont des filières économiques qui génèrent de l’emploi et il reste essentiel que ces activités soient développées à des fins non lucratives. Nous savons que la libre concurrence et les règles du marché auront tôt fait d’éloigner les productions de ces services de l’intérêt général,  au profit de l’enrichissement individuel. Il nous faut plus de partenariats public/privé mais ils doivent rester non lucratifs !

Eric FORTI
Secrétaire Général

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