Menaces sur le service civique

© Marianne Durand

L’austérité budgétaire touche aujourd’hui un programme qui répond à une double attente à la fois des 18-25 ans et des associations. Il faut savoir que les missions d’intérêt général proposées aux jeunes s’exercent à 60 % dans les associations. Ces dernières, déjà atteintes par les baisses des subventions publiques, risquent de perdre le soutien que ces volontaires leur apportent.

Le service civique, encensé depuis sa création en 2010, va faire l’objet d’une coupe claire des financements de l’État, a annoncé le Gouvernement le 30 avril au Sénat. 15 000 postes de volontaires sur 87 000 initialement annoncés seraient supprimés sur l’année civile 2025.

Pourtant, en février, à l’issue du gel des postes imposé par le Gouvernement depuis décembre 2024, les ministres Montchalin et Barsacq avaient réaffirmé leur engagement en faveur de ce dispositif.

Répercussions sur la Ligue de l’enseignement

La Ligue de l’enseignement est concernée à plus d’un titre. Agréée par l’État, elle assure l’intermédiation pour le compte de petites associations qui n’ont pas forcément les capacités de monter elles-mêmes les dossiers administratifs et d’assurer l’accompagnement des jeunes. La Ligue 95 suit ainsi aujourd’hui une trentaine de volontaires. À noter, la baisse de l’effectif résulte d’une volonté commune avec les services de l’État de centrer le travail de la fédération sur les associations socio-culturelles.

D’autre part, la Ligue de l’enseignement est également agréée pour assurer les formations civiques et citoyennes, prévues dans le parcours. Ces deux journées obligatoires sont facturées 100 €, montant couvert par l’État. Une troisième journée de formation aux premiers secours est assurée par l’Ufolep 95.

Enfin, la Ligue de l’enseignement Île-de-France coordonne les pôles d’appui au développement qui couvrent quasi tous les départements franciliens et pourrait être aussi impactés par cette baisse de crédits. De nombreux réseaux associatifs appellent solennellement le Gouvernement à revenir sur sa décision et à préserver une politique publique si essentielle pour la dynamique d’engagement et de solidarité.

La présidente de la Ligue de l’enseignement, Hélène Lacassagne, vient d’envoyer une demande d’audience à Marie Barsacq. Voir ici.

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