© Marianne Durand
Au centre d’art d’Aubervilliers, Ygrec, on croise trois personnes – Guillaume Breton, le responsable, Julie Cousty, stagiaire, et Lou Haslé, volontaire en service civique. Elles partagent le même petit bureau, attenant à la salle d’exposition. « J’écoute, j’écoute tout le temps et j’apprends comment fonctionne la curation d’un lieu artistique », apprécie Lou. Une fois sa licence d’art obtenue à Strasbourg, elle a répondu à l’annonce de l’école nationale supérieure d’art de Paris Cergy qui recherchait un volontaire pour Ygrec, sa vitrine de production et de diffusion.
Par l’intermédiation de la Ligue 95, le poste est pourvu pour la deuxième fois, Lou succédant depuis le 15 octobre à Ulysse. Aux yeux de celle qui veut devenir artiste, « c’est super important de voir l’autre côté, de voir comment ceux qui nous diffusent nous perçoivent ». C’est aussi l’objectif du responsable : « la mission permet au jeune de découvrir l’histoire du centre, sa politique, mais aussi de se positionner par rapport à différents centres d’intérêt, dans la perspective de réorientations éventuelles ».
Elle est immergée dans la vie du lieu et l’emploi du temps de la petite équipe qui fluctue au gré des visites. « Nous gérons tout un tas de propositions très variées, nous avons régulièrement des réunions avec d’autres structures, nous inventorions, nous désinstallons, nous discutons avec les artistes… » explique le responsable. Ce qu’apprécie particulièrement la jeune femme investie à Ygrec jusqu’en avril prochain.
Les 11 et 12 décembre, elle participera à Osny aux deux journées obligatoires de formation civique et citoyenne qu’organise la Ligue 95.
Trente postes en intermédiation
La fédération, par le biais du centre confédéral, est agréée pour le service civique à deux titres : la formation et l’intermédiation. Celle-ci consiste à instruire les dossiers administratifs des jeunes pour le compte des structures qui les accueillent – associations, mais aussi collectivités locales et autres services publics – et à les accompagner durant les quelques mois de leur volontariat. À la Ligue de l’enseignement, les missions ne dépassent pas 30h par semaine, pour une durée moyenne de huit mois.
L’État verse une indemnité de 505 € par mois (s’y ajoutent 115 € versés par l’organisme d’accueil). 580 millions étaient inscrits au budget 2025, permettant d’accueillir 150 000 jeunes. Le projet de loi de finances 2026 en discussion au Parlement prévoit une sévère diminution de l’enveloppe, soit 465 millions pour 110 000 jeunes. Malheureusement, la baisse des effectifs a déjà commencé. Au niveau national, la Ligue de l’enseignement a ainsi perdu 340 postes. Dans le Val-d’Oise, 40 postes en intermédiation sont finançables. Mais seuls 30 sont pourvus !
Alors, en attendant de savoir à quelle sauce sera mangé cet excellent dispositif citoyen en 2026, n’hésitez pas à contacter la Ligue 95 avant fin décembre.
Contact : valerie.gandy@ligue95.com
