1 jeune 1 solution ?

A grands renforts de com tous azimuts, le plan gouvernemental #1jeune1solution s’enorgueillit d’avoir bénéficié à 2,6 millions de jeunes. Le programme lancé à l’été 2020 rassemble des emplois aidés, des primes à l’embauche, des contrats d’apprentissage, des missions de service civique ou bien encore des postes de médiation numérique.

¼ du volet cohésion sociale du plan de relance lui est consacré, soit 9 milliards d’euros. Parmi les aides à l’emploi pour le secteur non marchand, figurent les Pec – parcours emploi compétences. Sur le Val-d’Oise, le site gouvernemental du plan de relance annonce 137 embauches à ce titre. Rappelons qu’ils bénéficient aux moins de 26 ans, avec une subvention de 65 % du poste, à hauteur du Smic et sur la base de 30 h maximum par semaine. L’aide de l’État vaut pour 11 mois, renouvelable jusqu’à 24 mois. Alors que la loi de finances en prévoit 80 000 sur 2020-2021, moins de 20 000 ont été créés sur toute la France. Et, en tout état de cause, on reste très loin des quelque 450 000 emplois aidés associatifs de 2016 (CAE).

Quant au suivi des jeunes, le Gouvernement affiche une avancée qualitative par rapport aux CAE. Mais du point de vue des associations, les Pec représentent un bémol : alors que celles-ci ont plutôt besoin de personnel qualifié, ils concernent d’abord des personnes éloignées de l’emploi. Pas de quoi redynamiser l’emploi associatif qui subit une baisse conséquente dans les secteurs de la culture, des sports et loisirs et du tourisme social (-22 500 emplois entre 2019 et 2020).

D’ores et déjà l’État promet de prolonger les emplois aidés en 2022, une fois clos le plan #1 jeune1solution. Sans s’avancer sur le taux de pris en charge, de source autorisée, on annonce une couverture de 50%.

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