Colos apprenantes et/ou pass’colo

©Benoit Debuisser

Annoncé en juillet dernier par la ministre des Solidarités de l’époque, Aurore Bergé, le pass’colo est mis en place pour les vacances de cet été. Cumulable avec d’autres soutiens, comme celui pour les colos apprenantes, cette nouvelle aide au départ en séjour collectif cible les enfants de 11 ans. Attribué sous conditions de ressources, le pass’colo va être géré par les Caf via le dispositif Vacaf.

Par le biais de Vacances pour tous, la Ligue 95 travaille main dans la main avec la Caf du Val-d’Oise en matière de colonies de vacances. La Caf 95 est une des premières de France à favoriser le départ des enfants les plus éloignés de ces belles expériences estivales. À ce titre, elle compte plus de 35 000 familles bénéficiaires. Pour informer au mieux les parents, et les accompagner dans leurs projets, les équipes de la Ligue 95 et celles de la Caf 95 travaillent en étroite collaboration. Notons au passage que les foyers valdoisiens ont reçu à la mi-février la notification des aides dont ils peuvent bénéficier.

Quant aux colos apprenantes, mises en place par l’État lors de la crise sanitaire de 2020, elles sont reconduites pour 2024. La Djepva (direction de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative) en a tracé l’organisation dans son instruction aux services déconcentrés le 5 février dernier : https://www.education.gouv.fr/bo/2024/Hebdo7/MENV2403088J

Le triple objectif, social, éducatif et culturel, ne bouge pas : favoriser le départ des enfants de milieux défavorisés, leur permettre d’acquérir des connaissances et compétences, leur faire découvrir de nouveaux territoires et activités.

Bien entendu, de telles intentions sont au cœur du projet éducation populaire de Vacances pour Tous, dont tous les séjours collectifs sont labellisés colos apprenantes.

 

Contraintes administratives

Pour que les familles bénéficient d’un financement pouvant aller jusqu’à 100 €/ jour, jusqu’à huit jours, un gros travail administratif est nécessaire de la part des partenaires, organisateurs et prescripteurs. Une simple citation issue des instructions Djepva laisse entrevoir la complexité de la tâche…

« Afin de brasser les publics, il conviendra, dans la mesure du possible, en relation avec les collectivités et les associations prescriptrices de séjours, de constituer des groupes d’enfants et de jeunes d’origines et d’horizons différents. Ces groupes comprendront pour moitié environ de mineurs éligibles au titre d’un des critères listés ci-dessus hors QF inférieur à 1 500 €, et, pour l’autre moitié, de mineurs éligibles au titre de ce seul dernier critère et de mineurs qui ne sont pas éligibles à l’aide de l’État mais qui peuvent bénéficier, le cas échéant, de tarifs préférentiels grâce à des aides locales consenties par les collectivités territoriales, les CAF, ou par des partenaires locaux. »

Avec ou sans soutien financier pour les familles, la Ligue 95 a fait partir plus de 700 enfants en colo l’été dernier. Au total, ce sont plus de 1000 jeunes qui ont bénéficié d’un séjour Vacances pour tous sur l’année 2023. Consulter les catalogues de Vacances pour tous ici.  Mais, avec ou sans aide, il faut garder à l’esprit que le nombre des enfants qui partent en colo ne cesse de diminuer depuis longtemps déjà. Si, d’après les chiffres de l’Injep, on observe une remontée après la chute spectaculaire liée à la crise sanitaire (430 000 départs à l’été 2020), nous ne retrouvons pas encore le million comptabilisé en 2019. En 2023, 980 000 enfants étaient inscrits à un séjour collectif estival.

©Agathe Roger

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