Non à la marchandisation

La lente mais sûre bascule des subventions sécurisées, conventions annuelles ou pluriannuelles à l’appui, vers des financements conjoncturels dans le cadre d’appels à projets s’accélère sur fond d’économies budgétaires. (La Ligue de l’enseignement du Val-d’Oise en fait cruellement les frais, la direction départementale de l’Éducation n’ayant pas renouvelé sa convention pluriannuelle d’objectifs pour 2022).

À la place, nous sommes renvoyés vers des appels à projets, lancés par l’État et la région principalement. La différence est notoire. Outre la baisse globale du montant des financements accordés, les associations d’éducation populaire ne sont plus partenaires des pouvoirs publics ; elles deviennent des prestataires soumis bientôt à la concurrence. Elles ne sont plus concertées pour fixer des objectifs communs.

Or peut-on traiter l’accompagnement d’une classe de découverte, le retour de la confiance en soi par le vélo, la découverte du plaisir de la lecture en maternelle à l’heure du déjeuner comme des prestations de service ?

Une quinzaine de réseaux associatifs, dont le Cac, le Refer, la Cimade, les régies de quartier, l’Ufisc, le Mes… vient de créer un observatoire contre la marchandisation. L’instrumentalisation des associations, contraintes, via des appels à projets, de devenir des prestataires de service pour permettre aux services publics de fonctionner à moindre coût va être décryptée et démontrée. Un conseil scientifique, avec des chercheurs comme Jean-Louis Laville, encadrera ses travaux. Pour en savoir plus :

https://mobilisations.associations-citoyennes.net/?ObservatoireMarchandisation

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