Obéissance républicaine

L’intervention du préfet de la Vienne à propos de l’événement organisé par la bien connue Alternatiba à Poitiers les 17 et 18 septembre a de quoi inquiéter toutes les associations. En effet, il somme la ville et l’intercommunalité de retirer leurs subventions à cette grosse manifestation au motif qu’un atelier sur la désobéissance civile y était proposé. Et sur quoi s’appuie le préfet ? Sur le contrat d’engagement républicain en vigueur depuis le 1er janvier 2022, institué par la loi 2021, dite Séparatisme. Il stipule, entre autres, qu’en échange de subventions ou aides matérielles publiques, les associations ne doivent inciter à aucune action « susceptible d’entraîner des troubles graves à l’ordre public ».

Parmi les réactions indignées, citons celle de Claire Thoury, présidente du Mouvement associatif : « Ce n’est pas faute de l’avoir dit et répété, le contrat d’engagement républicain unanimement dénoncé par les acteurs, est une menace pour les libertés associatives et manque sa cible. Le mouvement associatif continue de se mobiliser pour que ce texte soit supprimé. »

Ainsi, la désobéissance civile, pilier de la liberté d’expression, pratiquée par Gandhi ou Martin Luther King, prônée par de grands penseurs comme La Boétie ou Hannah Arendt, est mise à l’index par le Gouvernement.

Suivre L’Observatoire des libertés associatives https://www.lacoalition.fr/Observatoire-des-libertes-associatives qui documente toutes les atteintes au travail d’éducation populaire mené par les associations.

Pour info, Alternatiba Paris publie fin septembre Notre Grand Pari. Métamorphoser l’Île-de-France. Pour changer notre territoire, une vision concrète et atteignable.

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