Édito

Plutôt qu’un exercice de gestion pour préserver l’équilibre budgétaire des caisses de retraites, la réforme de notre système par répartition aurait dû être l’occasion d’un débat national sur l’évolution du rapport des Français au travail. En perspective, aurait dû se profiler une réforme fiscale incitant les entreprises à répartir équitablement leurs bénéfices entre les moyens de production, les salaires et le capital. Au passage, notons que cette règle dite des « trois tiers » est en vigueur dans les SCOP, entreprises emblématiques de l’ESS.

L’exercice de gestion actuel, c’est aussi celui auquel le Gouvernement se livre dans ses relations avec les associations, guidé par les règles et les principes du marché. Quels que soient nos secteurs d’activité, les appels à projets et les appels d’offres, qui donnent au financeur le statut de donneur d’ordre, ont remplacé progressivement les conventions de partenariat.

Les associations refusent d’être les béquilles de la puissance publique, en palliant les carences des services publics affaiblis par la politique néolibérale actuelle.

Revenons aux sources : les associations sont des groupements d’individus, mus par une envie collective d’agir, qui rassemblent leurs moyens et leurs compétences au service d’un objectif commun. Bâtir une société solidaire et respectueuse de la planète, une urgence qui devrait guider nos gouvernants.

Éric Forti

Secrétaire général de la Ligue de l’enseignement du Val-d’Oise

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