Le sport à l’école

Deux enfants sur trois passent plus de deux heures par jour devant un écran. Dans ce contexte, le sport à l’école est plus que jamais un enjeu primordial. Lors des discussions de la loi sur la démocratisation du sport, l’Usep s’est battue pour réclamer une association sportive scolaire au sein de chaque établissement du 1er degré. L’Usep, émanant de la Ligue de l’enseignement, est la première fédération associative sportive de France à l’école primaire. Son objectif ? Faire du sport un levier pour former des citoyens actifs, au propre comme au figuré, dans l’esprit de l’éducation populaire.

Lors des discussions sur le texte législatif, les députés ont préféré introduire des « alliances éducatives ». Celles-ci pourront s’affranchir de l’agrément « œuvre complémentaire de l’école publique » et donc des obligations que doit respecter une fédération d’associations scolaires. L’État et les collectivités locales pourront alors mener des projets sans la garantie éducative assurée par l’Usep depuis bientôt 100 ans. C’est la porte ouverte aux structures privées lucratives, qui ne sont pas mues par l’intérêt général, comme on le voit de manière criante aujourd’hui dans les Ehpad…

La crainte est d’ailleurs exprimée par la présidente du CNOSF. Dans un courrier au Premier ministre, la dirigeante pointe le risque de « une ouverture de l’école non maîtrisée à toute officine souhaitant intervenir à l’école et n’offrant aucune garantie en termes de qualité, de sécurité et d’engagement des communautés éducatives pour des activités qui touchent pourtant à des apprentissages corporels décisifs pour les enfants ». Brigitte Henriques soulève aussi les « inégalités territoriales » et notamment l’inévitable pénalisation des « petites écoles dans les communes rurales ».

 

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