Les associations à l’Assemblée

©Assemblée Nationale

Alors que le projet de loi de finances 2024 est en cours d’examen au Parlement, voir ici mission Sports, jeunesse, vie associative, le Mouvement associatif en décrypte le programme 163 « Jeunesse et vie associative » voir ici. Ce volet sera examiné en commission des finances de l’Assemblée nationale le 3 novembre.

Si Le Mouvement associatif salue l’évolution globale du budget concernant le développement de la vie associative, il regrette, entre autres, « l’absence d’évolution concernant le financement des têtes de réseaux agissant pour l’accompagnement et le renforcement de la vie associative. Actrices essentielles dans l’interlocution avec les pouvoirs publics, elles jouent un rôle central dans les crises traversées (inflation, COVID…) et contribuent à accompagner les associations dans les transitions (numérique, sociale et environnementale notamment). Pourtant, l’enveloppe dérisoire qui leur est allouée (659 000 €) ne permet pas de consolider ce rôle ».

Par ailleurs, le Mouvement associatif regrette la baisse de l’enveloppe dédiée aux postes FONJEP. Cette aide au poste, 7 164 €/an, n’a pas été revue depuis 20 ans. « Dans le contexte économique actuel, le FONJEP n’est plus une aide significative pour l’embauche d’un salarié qualifié, tel qu’il a été conçu. Il ne représente plus aujourd’hui que 17 % d’un salaire chargé en moyenne. » Les membres du Mouvement associatif, dont la Ligue de l’enseignement, demandent une revalorisation à hauteur de 10 000 €/an.

 

FDVA sous-dimensionné

Autre levier, le Fonds de développement de la vie associative (FDVA), subdivisé en FDVA 1, pour la formation des bénévoles et FDVA 2 pour le fonctionnement et l’innovation. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. L’enveloppe du PLF pour le FDVA 1 est de 8 millions, pour toutes les associations de France… soit moins d’1 € par bénévole, a calculé le Mouvement associatif.

« La formation des bénévoles est indispensable pour renforcer les organisations, leur permettre d’évoluer et de répondre aux attentes sociétales. Elle est également un outil de mobilisation des bénévoles, de fidélisation, et de montée en compétences, essentiel pour assurer le renouvellement des gouvernances », précise le Mouvement associatif.

Le FDVA 2 se voit doter de 25 millions. « Or aujourd’hui, les crédits alloués ne couvrent au mieux qu’un tiers des montants demandés. Les projets sont nombreux, et le FDVA est aujourd’hui l’une des seules sources de financement qui permette un soutien hors des appels à projet fléchés (NDLR, devenus la norme) et des logiques sectorielles. Cet indispensable outil de soutien à la vitalité associative doit être développé bien plus qu’il ne l’est aujourd’hui », recommande notre tête de réseaux.

Gageons que la voix des acteurs associatifs sera entendue par le Gouvernement, avant le vote de la loi de finances en décembre.

Auteur

Top