Les promesses de rentrée

 

Pour cette rentrée scolaire 2021-2022, Jean-Michel Blanquer affirme vouloir « un véritable service public de l’école inclusive ». Il gagnerait à savoir que les adjectifs affaiblissent souvent les substantifs…

Car comment « accompagner chaque élève et chaque famille » alors que l’individualisation des parcours fait éclater l’entité classe ? Dans ces conditions, et avec l’augmentation du recours aux heures supplémentaires, les enseignants doivent accomplir des prouesses pour garantir un accompagnement personnalisé et se rendre disponibles pour recevoir les parents. Le ministre de l’Éducation nationale annonce 1800 nouveaux emplois pour soutenir les enfants et leurs parents, surtout en lycée. Rappelons juste que l’on compte plus de 4000 lycées en France…

Dans le Val-d’Oise, étant donné la hausse démographique, les effectifs enseignants sont maintenus, reconnaît le co-président de la FCPE. Pour Philippe Renou, ce qui pose question, c’est le manque de locaux. Selon cette fédération de parents d’élèves, « pour la construction de lycées, on est les oubliés d’Île-de-France, pour les collèges, c’est très dur, même si le département construit un collège par an ».

Concernant le primaire, la situation varie beaucoup selon les communes. « La promesse d’Emmanuel Macron de classes à moins de 24 élèves est difficile à tenir. Le discours de l’Éducation nationale, c’est : nous créerons des postes s’il y a des locaux. Or souvent, les communes n’ont pas le budget pour cela. »

Autrement dit, les déclarations gouvernementales, aussi volontaire soient-elles peuvent-elles suffire à redonner une dynamique au service public de l’école ?

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