Édito

De confinement en reconfinement, l’ambiance générale se délite et la génération des 18-25 ans pourrait bientôt avoir raison d’exprimer le sentiment d’être sacrifiée. Les stratégies mises en place par le Gouvernement pour lutter contre cette pandémie sont d’autant plus difficiles à accepter que leur efficacité paraît faible. On doute de l’intérêt d’un couvre-feu, de la réelle protection qu’offrent les masques et les gestes barrières. Et l’on s’interroge sur les raisons du retard qu’a pris le plan vaccinal, annoncé avec éclat à la fin 2020. Les contraintes exercées sur les libertés de circuler, de se regrouper, de s’embrasser et de « valser la révolution » deviennent insupportables.
Dans ce climat délétère, les tensions déjà élevées suite aux derniers attentats terroristes, sont exacerbées par les prises de parole xénophobes de trop nombreux candidats aux prochaines élections. Ces « va-t-en-guerre » misent sur la stratégie de la division, rejetant sur « l’étranger », ses différences culturelles, cultuelles et sociales, la responsabilité de tous nos problèmes.
Pourtant, la République ne peut pas vivre dans la concurrence, le rapport de force et la suspicion, elle nécessite la confiance entre les citoyens et ses institutions. La confiance ne se contractualise pas, ne se déclare pas, ne s’impose pas ! Elle se construit, par le collectif et la solidarité, jour après jour, pour surmonter les difficultés que nous avons aujourd’hui à vivre ensemble.

Eric Forti, Secrétaire général de la Ligue de l’enseignement du Val-d’Oise

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