Edito

Depuis la loi 1901, la France peut s’enorgueillir d’un tissu associatif qui favorise l’action collective au service de l’intérêt général. À chaque élection, les candidats ne s’y trompent pas : ils s’appuient sur les associations qui structurent la société civile pour faire connaitre leur programme et tenter de faire vivre un temps démocratique.

Après deux ans de crise sanitaire mondiale dont nous ne sortirons probablement jamais, est survenue la déclaration de guerre du Kremlin à l’Ukraine qui menace la paix dans le monde. La présidence française de l’Union européenne, peinant à concilier mondialisation économique, égalité sociale et protection de l’environnement, peut-elle se placer au-dessus des calculs électoralistes et des emballements médiatiques ? Peut-elle ne pas céder aux discours qui surfent sur la peur de l’autre, dangereusement entretenue par certains ?

Pour combattre ces dynamiques mortifères, favorisons l’engagement dans les associations. Elles permettent de se nourrir des différences, de construire un monde fraternel, solidaire et durable. Opposons sans relâche, et en dépit de tout, la démocratie et la citoyenneté, meilleurs remparts contre les injustices et les guerres. C’est pour former les citoyens, fonction sociale essentielle, que les associations doivent être financées par les pouvoirs publics, aujourd’hui plus que jamais.

Éric Forti

Secrétaire général de la Ligue de l’enseignement du Val-d’Oise

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