Édito

En attendant le « récit » mobilisateur pour les « 13-29 ans » qu’il appelle de ses vœux, Emmanuel Macron leur envoie plusieurs signaux plutôt démobilisateurs comme la généralisation du SNU ou, moins anecdotique, la réforme des retraites. Contestée par tous les syndicats, désapprouvée par près de 70% des Français, elle a mis dans la rue près de 2 millions de personnes, dont de nombreux jeunes. Le report de l’âge légal et l’allongement de la durée de cotisation les concernent d’autant plus avec l’évolutions des pratiques de travail.

Dans les générations montantes, on observe des carrières entrecoupées de moments de repos, une priorité donnée à l’épanouissement personnel, des reconversions professionnelles plus fréquentes, des temps de formation continue personnalisée plus nombreux.

La durée de travail nécessaire pour avoir le droit à la retraite ne fera donc que s’allonger, indépendamment de la courbe démographique. C’est pourquoi, si une réforme est nécessaire pour préserver le système par répartition, il conviendrait de ne pas se focaliser sur les deux seuls paramètres ciblés par le Gouvernement.

L’emploi des seniors, dont un tiers seulement est en emploi à l’âge de la retraite, les exonérations de cotisations sociales et fiscales patronales, la modulation des règles en fonction des métiers, etc. sont autant de pistes à explorer.

Éric Forti
Secrétaire général de la Ligue de l’enseignement du Val-d’Oise

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