Édito

L’expression de la violence, verbale comme physique, à l’école, comme dans la rue, résulte d’une cascade de manquements et de dysfonctionnements. Rien ne sert donc de pointer telle ou telle responsabilité isolément. Le dernier drame en date, le suicide d’un adolescent harcelé l’an dernier en 3e, a provoqué le soutien immédiat de Gabriel Attal et de Brigitte Macron à ses parents.

Mais les belles intentions gouvernementales ne pourront rien contre le harcèlement scolaire si on ne renforce pas l’ensemble de la chaîne de soutien éducatif, social et médical aux familles. Force est de constater que tous les maillons de cette chaîne sont terriblement distendus aujourd’hui.

Nombre d’institutions qui interviennent auprès des enfants et adolescents sur les temps scolaires et périscolaires manquent cruellement de ressources humaines, bénévoles ou salariées. S’y ajoute l’affaiblissement du modèle associatif malmené par le libéralisme économique qui peine à remplir ses missions originelles : susciter de nouvelles solidarités en s’appuyant sur la société civile organisée pour répondre aux besoins sociaux et culturels des populations. Seule une action collective forte permettra d’améliorer le quotidien des plus fragiles, particulièrement des enfants isolés ou en souffrance.

Éric Forti
Secrétaire général de la Ligue de l’enseignement du Val-d’Oise

Auteur

Top