Les découvertes se méritent

52 classes du Val-d’Oise, la plupart en élémentaire, vont partir, qui au bord de la mer, qui à la campagne ou à la montagne, avec la Ligue de l’enseignement du Val-d’Oise d’ici aux grandes vacances. La crise sanitaire avait considérablement freiné l’organisation des classes de découvertes. La reprise est là aujourd’hui, à la grande satisfaction des enfants, comme des adultes qui les encadrent.

Mais si leurs bienfaits sont unanimement reconnus, les classes de découvertes se méritent ! Les enseignants qui se lancent dans l’aventure doivent s’y prendre de longs mois à l’avance. Ce n’est pas le projet pédagogique qui s’avère le plus difficile à monter, mais le volet administratif. Loin de simplifier la tâche, la dématérialisation de la procédure de déclaration de séjour alourdit le travail.

« Le dossier que j’ai commencé à constituer en décembre n’était jamais complet », déplore une enseignante qui a enfin pu le boucler début mars. Loin de l’allègement réclamé, l’État exige désormais, par exemple, un extrait de casier judiciaire pour les animateurs. Cette inflation réglementaire décourage nombre d’équipes pédagogiques. À telle enseigne qu’un sénateur de Savoie interpellait le Gouvernement fin janvier : « la procédure mise en place est longue et fastidieuse. L’enseignant, une fois le dossier de demande d’autorisation finalisé après bien des difficultés, doit attendre au minimum huit semaines, voire trois mois pour obtenir une autorisation, quand il l’a… ». Sarah El Haïry lui répondait en écho qu’il fallait « soulager les enseignants, car les procédures sont trop lourdes ». Insatisfait, l’élu insistait sur la nécessité de « disposer d’aides administratives qui passent par une circulaire ».

 

L’aide de la Ligue 95

Autre signe des temps, la multiplication des exigences des parents alourdit aussi le travail de préparation. Régimes alimentaires, garanties de sécurité en mode XXL, calendrier des fêtes religieuses, etc. lassent aujourd’hui une enseignante, inquiète des désistements d’élèves qui pourraient pousser les services académiques à annuler son séjour prévu en avril.

Le service éducation de la Ligue 95 se met en quatre pour faciliter le montage des dossiers. De son côté, il doit gérer d’autres difficultés, comme parfois des annulations de dernière minute, pour des motifs variés souvent liées à des réductions budgétaires annoncées tardivement.

Malgré les embûches administratives, nous invitons les écoles à feuilleter les quelque 100 destinations inscrites au catalogue des séjours éducatifs de la Ligue de l’enseignement, associées à une dizaine de thématiques. Voir ici.

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