La tension monte progressivement entre les « uns » et les « autres ». L’augmentation significative des actes et des propos racistes, antisémites, sexistes, mesurée par rapport à l’an dernier, détruit le lien social et nous éloigne à grand pas des conditions à réunir pour vivre sereinement ensemble. Les crises : écologique, sociale, économique et désormais politique s’entremêlent et se nourrissent pour générer de la défiance, de la peur, elles finissent par menacer le pacte républicain. La perte de confiance envers les dirigeants politiques qui n’engagent pas les réformes nécessaires à la sortie durable de ces crises a envahi les consciences de nombreux citoyens qui dénoncent alors la démocratie représentative privilégiant une gestion des affaires communes plus directe, plus participative… C’est illusoire car de l’addition des intérêts particuliers ne résulte jamais l’intérêt général.

Ceux de plus en plus nombreux qui ont perdu l’espoir dans le collectif et n’ont jamais éprouvé les bienfaits de la solidarité, ceux qui ne voient pas plus loin que leur petite conscience et qui par lâcheté et par peur tuent les idoles des autres, ceux qui cherchent à consommer le bonheur au lieu de le fabriquer, tous ceux là sombrent progressivement dans la haine et la violence pour exprimer leur frustration et leur désespoir. Pour faire République, il faut d’abord faire société écrivait Durkheim quelques années avant que n’éclate en Europe la première guerre mondiale… Et pour faire société il faut agir et vivre ensemble.

Alors associons-nous pour agir collectivement avant que la planète ne brûle et que les « uns » détruisent les « autres ».

Eric Forti, Secrétaire Général