Menace sur les libertés

Jusqu’ici, nous nous battions pour les libertés associatives. Désormais, il va falloir nous battre pour la liberté de s’associer. Les associations n’ont cessé de dénoncer la marchandisation de leurs activités, qui les ramène au statut de prestataires et les met en concurrence avec des entreprises marchandes. Niant leur utilité sociale, les pouvoirs publics les repoussent vers un modèle économique autofinancé par la vente de prestations, impossible à atteindre quand on œuvre pour l’intérêt général.

La loi de 2021 confortant les principes de la République fait des associations des présumées coupables, sans cesse obligées de se justifier. Dans le même temps, l’État n’ayant plus les moyens de faire fonctionner ses services publics s’appuie toujours plus sur elles pour assurer ses missions auprès de la population.

Il est temps que le pouvoir politique comprenne que les associations sont indispensables au fonctionnement d’une société démocratique. Il faut donc qu’il restaure la confiance, base d’une relation entre partenaires signant des contrats engageant les deux parties à égalité, loin du contrat d’engagement républicain, imposé unilatéralement par l’État.

Éric Forti
Secrétaire général de la Ligue de l’enseignement du Val-d’Oise

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