La période des vœux s’achève, laissant place à une réalité inquiétante. De jour en jour les indicateurs révèlent une situation pour la majorité des français de plus en plus difficile. L’échec scolaire, le chômage, la pauvreté, l’exclusion sociale engendrent le désespoir ou la colère, dégradent la cohésion sociale et menacent le pacte républicain.
C’est sur ce fond de crise économique et sociale que le gouvernement appelle les associations à mobiliser leurs énergies et leurs moyens pour combattre notamment le chômage des jeunes en déployant le dispositif « Emplois d’avenir ».
En Ile-de-France, plus de 200 000 jeunes de 18 à 25 ans, sortis du système scolaire sans qualification, sont au chômage et n’ont pas de projet d’insertion professionnelle. Que sera l’avenir si nous n’inversons pas cette courbe ?
Sur ce constat alarmant, la Ligue 95, mouvement de jeunesse et d’éducation populaire, mobilise son réseau associatif pour créer au sein du GEANS Ile-de-France, 150 « emplois d’avenir ». Mais les associations, régulièrement convoquées sur la scène du redressement social et économique, ne pourront pas relever ce défi historique, sans un renforcement de leurs partenariats avec les collectivités locales. Les arbitrages budgétaires en cours à tous les échelons des pouvoirs publics, Etats, Région, Département, Agglomérations, doivent être cohérents pour atteindre cet objectif national incontournable : Inverser la courbe du chômage avant la fin de l’année.
Consolider le financement des entreprises associatives qui œuvrent dans les secteurs de l’Education, de la Santé, du Sport, de la Culture, de l’Environnement, c’est avant tout renforcer les outils de la cohésion sociale et de la mobilisation des citoyens et c’est aussi investir dans la création d’emplois permettant de redistribuer les richesses collectives.
Solidaires et durables sont les adjectifs qui doivent qualifier les intentions des élus dans l’exercice délicat de gestion des deniers publics qu’ils ont à assumer en cette période de crise. Redonner de l’espoir nécessite d’investir dans les entreprises d’utilité sociale, dont les actionnaires sont des citoyens : les associations !
Eric Forti
Secrétaire Général de la Ligue de l’enseignement du Val d’Oise
