Une déléguée nationale pour le SNU

Nier une interprétation ou une inquiétude lui donne souvent force de réalité. Lorsque Sarah El Haïry, secrétaire d’État chargée du SNU, déclare que « rien ne coince » pour la généralisation du SNU, il faut entendre : le Gouvernement hésite à concrétiser les intentions d’Emmanuel Macron, pourtant réaffirmées lors de ses vœux de janvier. En effet, il fait face à deux problèmes. D’une part, le coût de la généralisation atteindrait 1,7 milliard. Voir notre précédent article . D’autre part, en zone de turbulence extrême créée par la réforme des retraites, il serait périlleux pour le Président de la République d’ouvrir un nouveau front de contestation, à savoir celui des lycéens opposés à leur encasernement, ne serait-ce que pour deux semaines…

En attendant, une déléguée nationale a été nommée début janvier. Il s’agit de la préfète Corine Orzechowski. Les habitants du Val-d’Oise la connaissent bien, puisqu’elle fut sous-préfète de Pontoise de 1995 à 1997. Elle aura sûrement lu la lettre ouverte que le collectif «Jeunesses, citoyenneté, émancipation», dont fait partie la Ligue de l’enseignement, a adressée à Emmanuel Macron, voir ici.. Les syndicats, les associations de jeunesse et d’éducation populaire qui composent ce collectif y déclarent : « Nous préférons que le budget alloué au SNU soit réorienté vers des propositions d’engagements citoyens dont certaines sont déjà portées par nos structures, et qu’elles puissent s’organiser sous une forme de « parcours citoyen », parcours dans lequel se retrouveraient des engagements dans et hors de l’école (délégués d’élèves, service civique, BAFA …). »

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