Edito

Quand le Gouvernement invoque le dialogue social mais passe ses réformes en force, ignorant les parlementaires, les syndicats et les millions de Français qui s’expriment dans la rue. Quand les pouvoirs publics invoquent l’ordre public pour retirer des subventions à des associations, nationales ou locales, jugées désobéissantes, mais, dans le même temps, leur délèguent des pans entiers de la politique sociale. Quand le Gouvernement projette de faire du SNU un critère pour sélectionner et orienter les lycéens et prévoit d’augmenter le salaire des professeurs qui intégreront ce dispositif dans leurs programmes. Quand les gouvernants acquiescent aux discours des scientifiques sur les conséquences à court terme du dérèglement climatique, mais diffèrent à l’infini les lois et les financements à consacrer à la transition environnementale.
Nous en sommes là… Plus que jamais, échangeons, mobilisons-nous, agissons collectivement sur nos territoires de vie pour faire barrage à la « décivilisation ». Attention ! Pas celle que dénonce le Président, mais celle de la réduction des services publics, de l’affaiblissement de la société civile et des associations, maillons essentiels du lien social et de la démocratie vivante.

Éric Forti
Secrétaire général de la Ligue de l’enseignement du Val-d’Oise

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