Loi de finances et plan de relance

Les moyens financiers dévolus aux associations se répartissent en deux lignes budgétaires dans la loi de finances 2021, celle du programme 163, consacré à la jeunesse et à la vie associative, et celle du programme 364, consacré au plan de relance. Source de complexité, puisque à une politique de temps long se trouvent agrégés des crédits par définition temporaires.

698 millions ont été votés au titre du programme 163 pour favoriser l’engagement de la jeunesse et l’action associative. L’essentiel est fléché vers le service civique, avec 505 millions, un montant stable. S’y ajoutent les 363 millions du plan de relance, donc un financement conjoncturel. Les 61 millions de crédits pour le SNU représentent un doublement de l’enveloppe. Ce qui a fait grincer les dents, à la fois de nombreux parlementaires et des représentants des mouvements d’éducation populaire qui auraient souhaité que ces crédits soient affectés à l’activité éducative menée en faveur des jeunes sur le long terme

 

84 millions pour des centaines de milliers d’associations

L’effort de l’État en faveur des associations est ventilé entre le fonds de développement de la vie associative, FDVA, 33 millions, les postes Fonjep, 39 millions et le compte engagement citoyen, 12 millions. Ainsi, les associations avec leurs 1,8 million de salariés et leurs 12 millions de bénévoles devront se partager 84 millions…

Le FDVA reste stable. Son abondement entre 2017 et 2018, dû à la suppression de la réserve parlementaire, n’a pas compensé la totalité de cette manne. Depuis, 25 millions se sont évaporés dans la nature.

Le Fonjep, fonds de coopération de la jeunesse et de l’éducation populaire, qui permet de rémunérer du personnel de pilotage et d’animation, augmente de 5 millions sur le programme 163 et de 7 millions avec le plan de relance (soit 2000 postes). À propos de l’emploi, il convient de rappeler la disparition des emplois d’avenir, subventionnés à hauteur de 85 % du SMIC, quand l’État aujourd’hui verse 30 % du salaire des PEC, parcours emploi compétences.

Quant aux crédits du compte engagement citoyen qui a vocation à valoriser l’engagement associatif, là encore, ils restent largement en deçà des enjeux. En résumé, comparés aux milliards accordés aux entreprises, tant de manière pérenne que par le plan de relance, en 2021, les associations ne restent dotées qu’en millions. Et pourtant, tout le monde s’accorde à reconnaître leur rôle primordial, pour leurs actions d’utilité sociale, dans des secteurs essentiels aux relations humaines : l’éducation, la culture le sport et la formation des citoyens, dans une société si abîmée par la crise sanitaire.

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